MAMO
Centre d'art de
la Cité Radieuse
280 Boulevard Michelet, 13008 Marseille
Heures d'ouverture
— Jeudi, vendredi, samedi : 11h00 - 18h00
— Mardi, mercredi : visites à la demande, rdv par mail (hello@southwaystudio.com)
— Dimanche et lundi : exposition fermée
« Blue, green, white, or black; smooth, ruffled, or mountainous, that ocean is not silent… » H. P. Lovecraft.
Curated and scenographed by Emmanuelle Luciani.
Artists : Bella Hunt & Ddc, Oda Jaune, Luigi Ontani, Jacopo Pagin, Ariana Papademetropoulos, Léa Porré, Sterling Ruby, Lola Schnabel.
Sound by Moodoïd, stained glass by OIE/STUDIO, visuals by Léa Porré.
UNCANNY DEPTHS
Profondeurs du temps, profondeurs des océans; l’eau érode, transporte, avale, dissous, abreuve. Vecteurs de changement, les océans sont pourtant les témoins sans âge d’un passé lointain, élixir primordial des premières formes de vie.
C’est sous les ombres des ondes des mers, des océans et des fleuves que se déploient les oeuvres réunies pour « Uncanny Depths ». Comme les vestiges antédiluviens de l’Atlantide ou des mystérieux peuples pré-humains sortis des cauchemars de l’auteur de littérature fantastique Lovecraft, ce corpus multi-disciplinaire mêle courbes, polypes et nageoires dans une polyphonie visuelle néo-baroque ou futuro-maniériste.
Surgissant des abysses, les oeuvres des artistes réunis par Emmanuelle Luciani s’incarnent comme des relectures de formes issues de période de fin-de-cycle, comme le maniérisme, le baroque ou la rocaille. Au crépuscule d’un âge les formes se délient, deviennent serpentines et fluides, illustrant les changements et les métamorphoses en cours et à venir.
L’idée de bizarre, « d’uncanny » suinte de l’ensemble des oeuvres. L’ambiguïté des formes, ni totalement minérales, ni totalement organiques ou végétales, se conjugue à une intemporalité trouble, qui s’étire entre un passé hors de la mémoire du monde moderne, et un futur impalpable, où le vertige gothique et les courbes rococo renaissent dans des objets, des matériaux et des nuances qui n’ont pas encore été inventés. Dans ce temple englouti surgit alors un autre rapport au temps et à l’histoire, à la linéarité brisée.