Événements, Novembre 2017
Photos © Stéphane Aboudaram | We Are Content(s)
Entre abstraction formelle et évocation poétique, entre sculpture et peinture, l’artiste s’inspire d’un océan préhistorique pour offrir des projections imaginaires.
L’exposition « Téthys » au MAMO, Centre d’art de la Cité Radieuse, à Marseille, présente une série d’œuvres entre sculptures et peintures de Théodore Fivel. Des abstractions formelles inspirées par l’élément marin.
« Téthys » : des sculptures inspirées par un océan préhistorique
L’exposition dévoile la série de sculptures intitulée Alpha de Théodore Fivel, une série qui s’intègre dans son grand ensemble d’œuvres intitulé Charges. Le titre de l’exposition, « Téthys » fait référence à la source d’inspiration de cette série : Téthys est le nom d’un océan qui exista au cours de la préhistoire, avant de disparaître sous l’effet de la tectonique des plaques.
Prenant appui sur la réalité scientifique aux allures de mythe qu’est la Téthys, Théodore Fivel y puise l’inspiration de projections mentales futuristes qu’il concrétise par des pièces entre sculpture et peinture. Des formes découpées dans du bois sont ciselées de telle façon que leur bord présente de multiples détours arrondis, telles des pièces de puzzle. Elles sont ensuite recouvertes de plusieurs couches de peinture bleue additionnée de divers minéraux et éclats de matière qui forment une pâte épaisse que Théodore Fivel modèle à sa guise.
Théodore Fivel revisite la géologie par l’abstraction formelle
Les sculptures de Théodore Fivel se présentent ainsi comme des plaques aux tons de bleu variables et à la surface en relief, craquelée, piquetée ou amoncelée telle une arrête rocheuse. Disposées à travers l’espace, au sol comme sur les murs, les plaques constituent autant une abstraction formelle portant une réflexion sur la matérialité et les constituants d’une œuvre d’art et le contexte de son exposition, qu’une évocation poétique de la nature, de la géologie et de terres immergées ouvrant sur l’imaginaire.