Presse, Juillet 2015
Photos © Ora-Ito
Le MAMO, centre d’art de la Cité radieuse, à Marseille, accueille sur son toit les fascinants pavillons de verre de l’artiste américain. Entre jeux de miroirs et de transparence, ces œuvres interrogent notre perception du monde.
Dan Graham est une figure mythique. L’une des rares de l’art contemporain des années 60 et 70 à toujours être en activité. Et pour le meilleur. Si l’on qualifie son art de conceptuel, il n’a rien de rebutant ou de compliqué (ce qui n’empêche pas la profondeur et l’intelligence). Il serait même d’une simplicité enfantine, un art à hauteur d’enfant. “Je souhaite que mes œuvres installées cet été sur le toit de la Cité radieuse [ouvrage iconique de Le Corbusier] à Marseille soient avant tout un terrain de jeu pour les bambins”, nous assure l’artiste.
Sur ce toit, le spectateur découvrira ses fameuses installations-miroirs, de petits pavillons constitués de verre transparent ou de glaces sans tain qui s’imposent aujourd’hui comme les œuvres les plus iconiques de l’artiste américain. Dans ces espaces, courbes ou géométriques, le public déambule, pénètre ou observe un lieu fascinant où il doit faire face à sa propre image (face au miroir) ou à la rencontre de l’autre (cet autre visiteur qui apparaît derrière la vitre et qui, lui aussi, le regarde). “Mon travail part d’une idée simple, s’amuse Dan Graham, celle du rapport au monde qui s’établit dans l’enfance : regarder le monde, prendre conscience de soi, avoir conscience des autres… J’invite le spectateur à redécouvrir cette expérience.”
Retrouvez cet article dans son intégralité accompagné de la visite de l’atelier de Dan Graham à New York dans le Numéro 165 en kiosque le 23 juillet.
Par Thibaut Wychowanok